Grattages. - Au Muba, plus de 150 œuvres – peintures, dessins et gravures – réalisées entre 2005 et aujourd’hui par Marc Ronet (né en 1937) sont rassemblées dans une exposition d’envergure.
Occupant la grande nef du musée, elle est structurée en trois chapitres thématiques : on passe de « fleurs, bâtons, portraits », aux « paysages » puis aux « lieux vides », avant qu’une petite salle présentant une chronologie et des carnets de notes, de bribes de pensée, ne vienne conclure le propos. L’exposition donne à voir la virtuosité de l’artiste et les évolutions récentes de l’œuvre prolifique qu’il développe depuis près de soixante-dix ans. Dessins au fusain ou à la pointe sèche, peintures matiéristes sur toile ou sur bois, ou encore gravures à l’aquatinte, les œuvres de Marc Ronet brouillent les frontières entre abstraction et figuration. Face à elles, le plaisir que prend l’artiste à créer tout comme son obsession pour le geste se ressentent véritablement. S’il considère les différents médiums travaillés comme complémentaires, Marc Ronet parle de la peinture comme « sa colonne vertébrale ». Il en explore toutes les potentialités, en utilisant différentes techniques : il appose de l’huile avec un racloir, gratte la surface, voire la lessive. Ces processus confèrent un aspect texturé qui n’ôte pas la douceur du rendu visuel, et déjouent la planéité du médium. Son travail est également jalonné de nombreuses références à l’histoire de l’art, comme en témoignent les émouvants portraits de sa fille inspirés par la figure de l’infante des Ménines (1656) de Velázquez.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Marc Ronet, un virtuose
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Marc Ronet, un virtuose