L’idée d’intimité, de partage, de don singulier, amplifiée par l’élégante beauté classique de cet hôtel particulier provençal du XIXe situé en bord de Sorgue, frappe de prime abord le visiteur.
On a réellement le sentiment de pénétrer au cœur d’une collection particulière, répartie avec goût dans les jardins et dans des salles sur trois niveaux. Chaque sculpture, disposée dans l’espace en heureuse relation avec les autres, accueille le visiteur comme un ami que l’on honore, offrant à ses regards ce qu’elle a de plus précieux. Un beau rêve éveillé, donc, au sein de cette fondation ouverte en 2011, exclusivement dédiée à la sculpture contemporaine.
Danièle Marcovici et Tristan Fourtine, créateurs et mécènes du lieu, revendiquent un éclectisme très libre, avec un intérêt bien marqué pour l’abstraction. Une cinquantaine de sculpteurs étrangers et français – des artistes encore peu connus et de grands noms – abordent deux thèmes, la lumière et le mouvement, qui ont chamboulé l’histoire de la sculpture à partir des années 1950.
Les pièces cinétiques de Julio Le Parc (né en 1928) et de Yaacov Agam (né en 1928) côtoient les mobiles de Jean Tinguely (1925-1991), les lumières de Nicolas Schöffer (1912-1992) et les néons de Chul-Hyun Ahn (né en 1971). Séduisante, exigeante, cette exposition permet également de faire de belles découvertes, comme cette éolienne en marbre noir de Gabriel Sobin (né en 1971) ou Pulsation 7, de Roger Vilder (né en 1938), composition cinétique de cent cylindres bicolores provoquant des effets optiques induits par leur mouvement. Sensations lumineuses garanties !
Villa Datris, Fondation pour la sculpture contemporaine, 7, avenue des 4-Otages, L’Isle-sur-la-Sorgue (84), www.villadatris.com
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Lumière et mouvement
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°649 du 1 septembre 2012, avec le titre suivant : Lumière et mouvement