Xixe Siècle - Qui est l’homme derrière le chef-d’œuvre ? Au siècle, du romantisme, cette question éveille chez les artistes un intérêt inédit, d’autant plus qu’est publiée une nouvelle traduction des Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectesitaliens de Giorgio Vasari, retraçant la carrière des grands artistes de la Renaissance De plus, à l’occasion des saisies napoléoniennes, les artistes du XIXe siècle découvrent avec admiration au Louvre nombre de chefs-d’œuvre italiens, en particulier des toiles de Raphaël (1483-1520), qui retourneront ensuite en Italie.
À une époque d’exaltation du « moi » et des sentiments, les destinées des maîtres de la Renaissance et les anecdotes de leurs vies deviennent des motifs romanesques, mis en scène dans les tableaux. C’est cette « histoire de l’histoire de l’art » que raconte l’exposition « Passion Renaissance, légendes d’artistes au XIXe siècle » au Musée des beaux-arts de Draguignan à travers un parcours resserré de vingt-sept œuvres. Le tableau d’Ingres (1780-1867) représentant la mort de Léonard de Vinci dans les bras de François Ier a quitté le Petit Palais pour être l’œuvre phare de cette exposition, qui fait dialoguer des œuvres d’artistes connus, tels Alexandre-Évariste Fragonard (1780-1850) ou François Marius Granet (1775-1849), et méconnus à l’instar de Pierre-Henri Revoil (1776-1842) ou Louis Ducis (1775-1847), ainsi que les peintres italiens Cesare Maccari (1840-1919), Giuseppe Sogni (1795-1874) ou Francesco Gandolfi (1824-1873). L’envers du décor des créations des génies de la Renaissance sous nos yeux, on se plaît à pénétrer dans l’intimité de l’atelier de Léonard de Vinci (1452-1519) peignant La Joconde ; on s’effraie de voir Raphaël étreignant sa maîtresse, le teint déjà pâle de sa mort imminente. On admire la puissance de Michel-Ange (1475-1564) dans son atelier, dans lequel entre le pape, timidement, dans l’ombre. La scénographie, intimiste, chaleureuse avec ses rideaux, évoque les salons privés dans lesquels ces œuvres prisées par les collectionneurs étaient accrochées. On ne boude pas son plaisir.
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L’homme derrière l’artiste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°783 du 1 mars 2025, avec le titre suivant : L’homme derrière l’artiste