Tout récemment nommé à la présidence du Musée des arts décoratifs, Jean-Jacques Aillagon ne chôme pas.
On le retrouve en effet à Dunkerque, en fonction de « curateur », invité par la Ville dans le cadre de « Dunkerque 2013, capitale régionale de la culture », sur le nouveau site culturel appelé Dépoland dont la ville s’est dotée. L’ancien ministre de la Culture y a fait le choix d’un certain nombre d’œuvres de la collection Pinault sur le thème de « L’Art à l’épreuve du monde ». S’il dit en avoir eu l’idée en analysant le contenu du Frac Nord-Pas-de-Calais, installé aussi sur le même site, c’est toutefois là un sujet que l’ancien agrégé d’histoire et de géographie affectionne tout particulièrement.
Il l’a d’ailleurs traité sur un mode quasi didactique, mêlant œuvres anciennes et modernes à celles de Pinault pour acter la permanence de cette préoccupation chez les artistes, regrettant « la barrière excessive qu’on érige entre les périodes de l’histoire de l’art ». À l’écoute du monde, les artistes sont en effet toujours « de leur temps », et leurs œuvres s’en font l’écho, ouvertement ou non. D’Adel Abdessemed à Robert Wehrlin, l’exposition de Dunkerque réunit donc parmi d’autres des artistes aussi divers que Dürer, Goya, Granet, Del Marle, Cartier-Bresson, Buffet, Ben, Pistoletto, McCarthy, Monory et les frères Chapman. Un éclectisme qu’Aillagon assume avec brio, en esthète qui souligne ainsi à quel point, par-delà le temps, la culture et l’histoire, l’homme se pose finalement toujours les mêmes questions essentielles sur son destin.
« L’Art à l’épreuve du monde », jusqu’au 6 octobre 2013, Dépoland, 33 rue du Ponceau, Dunkerque (59), www.dunkerque-tourisme.fr
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L’histoire en depôt
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°660 du 1 septembre 2013, avec le titre suivant : L’histoire en depôt