Elsa Coustou est assistante conservatrice à la Tate Modern, co-commisaire de l’exposition « The World Goes Pop »
L’ŒIL: En montrant côte à côte des artistes du monde entier, l’exposition ne mélange-t-elle
pas tout ?
Elsa Coustou : Notre idée n’est pas de tout mélanger. Nous voulons montrer comment le retour à la figuration, dans les années 1960 et 1970, a été influencé par le pop ; comment ce retour en a récupéré certains éléments sans pour autant s’en revendiquer voire, parfois, en le critiquant. L’exposition ouvre les frontières du pop art ; elle expose des artistes qui, pour certains, ne connaissaient le pop qu’à travers des images en noir et blanc, par exemple en Roumanie qui n’avait pas accès à la société de consommation… Nous montrons qu’il y a eu des « dialogues » avec les Américains et les Britanniques, et que ces « dialogues » ont été parfois très critiques.
Le titre n’est-il pas ambigu : « The World Goes Pop » ?
Il faut le lire comme : « Le regard du monde sur le pop », davantage que comme « Le monde devient pop ». L’exposition est construite de manière thématique : l’individuel, le corps féminin, la famille, la consommation, la politique, les traditions populaires, etc. Et, pour chaque thème, nous essayons de montrer comment il est vu par les artistes dans les années 1960 et 1970. Les artistes que l’on a sollicités pour prêter des œuvres sont d’ailleurs très contents de participer à une relecture critique du pop art ; et quand nous les avons interviewés, la grande majorité nous a dit être « pop » aujourd’hui.
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L’exposition de la tate ouvre les frontières du pop art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°684 du 1 novembre 2015, avec le titre suivant : L’exposition de la tate ouvre les frontières du pop art