ZURICH - Une femme endormie, au creux de son ventre un gnome ricanant, et, entre les courtines du lit sur lequel elle s’abandonne, un fantôme de cheval pour le moins inquiétant… Avec son célèbre Cauchemar (1781), Johann Heinrich Füssli (1741-1825) ouvrait la voie au fantastique et au rêve, et, un siècle avant l’heure, au surréalisme. À travers 180 œuvres (peintures, gravures, dessins), le Kunsthaus Zurich rend hommage à cet artiste suisse, qui effectua l’essentiel de sa carrière à Londres. Le parcours fait la part belle à ses illustrations des œuvres de Shakespeare – une série de neuf toiles inspirées de Macbeth, La Tempête et le Roi Lear – ou de John Milton.
En 1799, pour l’inauguration de la Milton Gallery, il présente des œuvres macabres et dramatiques, comme Solitude à l’aube. La même année, il est nommé professeur de peinture à la Royal Academy, où il enseigne pendant plus de vingt ans. Les productions des dernières années sont surtout inspirées de textes mythologiques et du romantisme. L’exposition est organisée en collaboration avec la Tate Britain, qui accueillera en février 2006 une manifestation intitulée « Cauchemars gothiques : Füssli, Blake et l’imagination romantique ». Par ailleurs, à partir du 26 novembre, le Kunsthaus Zurich, en travaux depuis quatre ans, inaugurera les dernières salles rénovées du musée. Cinq siècles d’histoire de l’art et 200 œuvres y seront présentés sous un jour nouveau.
« Füssli », Kunsthaus, Heimplatz 1, Zurich, Suisse, tél. 41 44 253 84 84, www.kunsthaus.ch. Du 14 octobre au 8 janvier 2006.
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Les songes de Füssli
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°222 du 7 octobre 2005, avec le titre suivant : Les songes de Füssli