On le sait, depuis des années Jean-Pierre Schneider fait un retour à la figuration. Mais une figuration qui aurait intégré la leçon de l’abstraction : plus tournée vers « l’apparaître » des choses que vers leur apparence.
D’un dépouillement presque absolu, excluant tout détail superflu, ses configurations visuelles, des chutes d’eau, des grandes terres, échappent à toute lourdeur, à toute contingence matérielle. Rien n’est nommé, situé, raconté. À plus forte raison, rien n’est expliqué. Dans cet univers, aucun sujet ne se résume à une seule image, aucun tableau n’est jamais clos sur lui-même ; il advient ce qu’il est dans la proximité aux autres. Répéter les mêmes expériences à une altération près, représenter inlassablement le même motif est ainsi pour l’artiste un moyen de mieux saisir le monde et de le récréer. À Dreux, des étranges figures de femmes qui portent le bliaud, un vêtement qui date du Moyen Âge, forment une série à laquelle l’exposition doit son titre.
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Les reines de Jean-Pierre Schneider
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Abonnez-vous dès 1 €« Le Bliaud de la Reine », jusqu’au 31 mars, Arsenal, 5 Place du Marché couvert, Dreux, tél 02 37 50 18 61, mardi-dimanche 14h-18h.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°430 du 27 février 2015, avec le titre suivant : Les reines de Jean-Pierre Schneider