Virtuosité - Issy Wood a 30 ans, elle est sortie diplômée de la Royal Academy Schools, à Londres, il y six ans.
On ne s’étonnera donc pas que « Study for No » soit sa première exposition personnelle en France. Pourtant, elle jouit déjà d’une étonnante notoriété. Représentée par de grandes galeries (Carlos/Ishikawa, à Londres, et Michael Werner, à New York) elle a pris part à plusieurs expositions collectives. Surtout – d’après le New York Times–, alors que les prix de ses toiles flambaient sur le second marché, elle a dit « non » à Larry Gagosian, sans doute le marchand d’art le plus puissant de la planète. C’est justement ce petit vocable « non » qui donne son titre à l’exposition, tout à la fois affirmation de son indépendance et refus de la spéculation. Menant de front une carrière d’auteure-compositrice-interprète et de peintre, Issy Wood promène son pinceau sur des toiles de lin ou de velours et son regard ironique sur les choses et les êtres qui l’environnent. La soixantaine de toiles réunies par la Fondation Lafayette Anticipations – l’artiste est prolifique – décline avec virtuosité des sujets tirés de la vie quotidienne, considérés dans leur étrangeté : des intérieurs de voiture comme métaphore du désir masculin, des animaux domestiques, des vêtements en cuir, et même des services en porcelaine – les catalogues de vente aux enchères constituent en effet une de ses sources d’inspiration. Une méditation sur la valeur sentimentale ou mercantile des objets, le temps qui passe et l’obsolescence en général.
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Les métaphores d’Issy Wood
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°770 du 1 décembre 2023, avec le titre suivant : Les métaphores d’Issy Wood