Les femmes en Isère dans les années 40

Le parcours aborde d’abord la survie des femmes qui se retrouvent seules après la mobilisation générale de 1939 et notamment sous le régime de Vichy, où un certain nombre de lois sont édictées visant à restreindre leur place dans la société et à les confiner au sein du foyer. Dans cette période troublée, certaines femmes font le choix de la collaboration, par intérêt, par conviction ou par amour, quand d’autres optent pour l’opposition et s’engagent dans les premiers mouvements clandestins. L’Isère aura à la tête de ces deux mouvements deux femmes : Marie Reynoard et Marguerite Gonnet. Pour autant, l’action des femmes a souvent été perçue comme secondaire et cantonnée à des tâches féminines. Certaines vont être de vraies combattantes en s’engageant dans la lutte armée et vont participer à la libération de certaines villes. À partir de 1942, la résistance s’étend aux persécutions contre les populations juives et le sauvetage des enfants va devenir une priorité pour les organisations marquées par une forte présence féminine. Plusieurs instances de l’Isère vont organiser leur placement dans les maisons. On pense à la maison des enfants d’Izieu. Les femmes vont elles aussi subir les affres de la déportation : femmes étrangères ou françaises indésirables, prisonnières politiques, résistantes ou juives, elles seront internées. À la libération, les femmes suspectées d’avoir collaboré avec l’ennemi seront tondues. L’obtention du droit de vote en avril 1944 semble représenter quelque chose de nouveau pour les femmes…