Claude Lévêque apprécie le noir. Il n’est donc pas étrange qu’il soit invité par Benoît Decron, directeur et conservateur en chef des musées du Grand Rodez, à exposer au Musée Soulages, cet impressionnant temple dédié au maître français de l’« outre-noir ».
Mais Claude Lévêque s’enflamme tout autant, avec plaisir et malice, pour la lumière et les éclairs les plus éblouissants. Le dispositif réalisé par l’artiste pour cette exposition confronte le visiteur à une chimère où les points de repère familiers se dérobent. Invité à pénétrer dans un espace obscur et bas de plafond, le spectateur perçoit une lumineuse perspective de 25 m de profondeur délimitée par deux parois verticales peintes en noir, se rejoignant en un angle aigu. Quelques pas en avant le plongent soudainement dans un univers fébrilement lumineux. Un plafond baigné de lumière orangée s’élève alors à 8 m de hauteur. De chaque côté, quatorze minces lignes de néons bleus se dressent verticalement, étincelantes et irrégulières. Des éclairs saccadés fusent entre les néons, disparaissent subitement, ressurgissent. L’œil, halluciné, ne perçoit pas clairement d’où émergent ces éblouissements. Feux du ciel ? Mirages ? Claude Lévêque propose, dans ce musée inauguré en mai 2014 et qui avait déjà accueilli plus de deux cent cinquante mille visiteurs le jour de son premier anniversaire, une vive fiction sensorielle empreinte de romantisme. Deux autres dispositifs également réalisés avec des néons lumineux, l’un au Musée Fenaille, l’autre dans une vitrine du centre de Rodez, prolongent cette invitation à jouer et rêver entre ombres et lumières.
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Les éclairs de génie de Claude Lévêque
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Abonnez-vous dès 1 €Musée Soulages, Jardin du Foirail, Rodez (12), www.musee-soulages.grand-rodez.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°681 du 1 juillet 2015, avec le titre suivant : Les éclairs de génie de Claude Lévêque