Leur premier coup de cœur « graphique » fut une œuvre de Georges Seurat, acquise en 1968.
Depuis, Jan Krugier et son épouse Marie-Anne Poniatowski ont acheté en moyenne une douzaine de dessins par an, ce qui porte leur collection à environ 400 œuvres. Et parce qu’ils ne sont pas difficiles et qu’ils se contentent du meilleur – pour paraphraser Churchill – toutes les pointures de l’histoire de l’art du XVe siècle à nos jours y sont représentées, de Bronzino à de Kooning, en passant par Rembrandt, Poussin, Tiepolo, Boucher, Ingres, Turner, Goya, Cézanne, Delaunay ou Klee.
La collection attache une importance particulière à Picasso, qu’on peut suivre dans toutes les étapes de sa démarche créatrice, notamment de sa période bleue et rose au cubisme cézannien, analytique et synthétique.
Pour la première fois présenté dans son intégralité, ce vaste ensemble permet de définir la politique d’acquisition du couple. Le pouvoir de suggestion du dessin, son caractère spontané, sa propension à restituer la plasticité des corps ont semble-t-il guidé leurs choix. Des critères qui induisent parfois de judicieux rapprochements – entre Rembrandt et Klee, Ingres et Picasso par exemple. Cette collection, déjà présentée cet été à Berlin poursuivra son tour d’Europe à Madrid et Genève.
VENISE, Peggy Guggenheim collection, 5 septembre-12 décembre.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les coups de cœur de Jan Krugier
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°509 du 1 septembre 1999, avec le titre suivant : Les coups de cœur de Jan Krugier