galerie

Le XIXe siècle vu par Talabardon & Gautier

L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 260 mots

Depuis son ouverture il y a dix ans, la galerie Talabardon & Gautier se consacre avec ferveur au XIXe siècle. « L’une des périodes les plus fécondes sur le plan artistique, ce qui nous permet d’avoir une vision résolument subjective, uniquement guidée par le plaisir, l’émotion et le goût de la découverte », précisent les deux galeristes. Le cru 2001 révèle ainsi une quarantaine de peintures, dessins et sculptures inédits. Du préromantisme de Pierre-Narcisse Guérin (Tête d’homme barbu, vers 1800), à l’orientalisme de Henri-Félix Philippoteaux (Femmes mauresques d’Alger, 1846), en passant par le symbolisme de Carlos Schwabe (Pelléas et Mélisande, 1909) et les sublimes études de nus, de pieds et de mains de Géricault ou Delacroix, le panorama est vaste et fortement contrasté. Dans la lignée des Femmes d’Alger de Delacroix ou de l’Odalisque à l’esclave d’Ingres, les Femmes mauresques d’Alger dans leurs appartements de Philippoteaux font partie des meilleures toiles de l’artiste présentes sur le marché. La scène intimiste, chatoyante et sensuelle, évoque un orientalisme idéalisé, présent dans son œuvre suite à son voyage en Algérie en 1840. Les illustrations du Pelléas et Mélisande de l’Allemand Carlos Schwabe s’inspirent plus de l’adaptation de Debussy pour l’opéra que de la pièce de Maeterlinck. Cependant, ce dernier, séduit par leur troublante beauté, dira que ce sont les plus belles, les plus complètes, les plus homogènes qu’il connaisse et il ne verra plus son Pelléas que par les yeux de l’artiste.

- PARIS, galerie Talabardon & Gautier, 134, rue du Faubourg Saint-Honoré, tél. 01 43 59 13 57, 7 novembre- 21 décembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Le XIXe siècle vu par Talabardon & Gautier

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