Il était une fois trois frères, talentueux et complémentaires : Hippolyte, Paul et Auguste Flandrin.
Un triumvirat de choc qui évolua entre émulation et complicité et mit en place une étonnante collaboration croisée, même si l’histoire de l’art a surtout retenu le prénom du seul Hippolyte. Il faut dire que le peintre était l’un des plus brillants de sa génération, il était même l’élève préféré d’Ingres et presque le fils spirituel du maître. Malgré cette notoriété, la fratrie n’a pas nourri de rivalité, mais au contraire entretenu une relation d’une proximité stupéfiante. La clef de cette concorde ? la complémentarité. Chacun a en effet tenté d’exceller dans un genre : la peinture d’histoire et les grands décors pour Hippolyte, le paysage idéal pour Paul et le portrait pour Auguste. Leur vie durant, ces trois mousquetaires n’ont cessé de voyager et de travailler ensemble. A fortiori après le décès prématuré de l’aîné, Auguste, en 1842. Sa disparition renforça encore les liens entre ses deux frères inconsolables, qui mèneront ensuite de nombreux projets communs, essentiellement de grands chantiers décoratifs, dont celui du colossal programme pictural de l’église Saint-Germain-des-Prés. Le Musée des beaux-arts de Lyon met à l’honneur ces enfants du pays dans une vaste rétrospective présentant plus de 300 œuvres, dont la moitié n’a jamais été exposée. Peintures, dessins, carnets et photographies décryptent le mécanisme de leur collaboration singulière et orchestrent une éblouissante réunion de famille.
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« Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin, artistes et frères »,
Musée des beaux-arts de Lyon, 20, place des Terreaux, Lyon (69),
mba-lyon.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : Le triumvirat Flandrin