Fragile. - Voilà une artiste discrète dont l’œuvre, persistante, est pourtant importante.
Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris lui a consacré plusieurs expositions personnelles, notamment en 2003 et en 2008, ainsi que le Frac Picardie (1997 et 2007). Le dessin est au cœur de la pratique d’Anne-Marie Schneider, qui en parle comme « une écriture quotidienne », avec une double inspiration, réelle et imaginaire. Pour cette exposition, le Mrac a choisi de prendre le cercle comme motif récurrent et révélateur, pour déjouer, aussi, l’idée d’une rétrospective. Le trait presque enfantin – alors même que Schneider, qui a étudié l’anatomie aux Beaux-arts, possède une parfaite maîtrise technique – frappe tout d’abord, de même que la fragilité des supports – renvoyant parfois à la précarité des êtres que croise son regard. Outre un ensemble graphique au fusain, au crayon et à l’encre de Chine, le parcours rassemble des travaux qui, à partir de 2008, avec l’utilisation croissante de la couleur, se rapprochent très naturellement de la peinture, mais comme accidentellement. Ainsi, ces œuvres à la gouache ou à l’aquarelle réalisées sur plusieurs feuilles, ou cette grande pièce sans titre (personnages couchés et debout, 2019) qui laisse voir une césure. Finalement, c’est une vision du monde, ironique, sensible et circulaire, qui s’élabore sous nos yeux.
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Le trait discret d’Anne-Marie Schneider
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Le trait discret d’Anne-Marie Schneider