« Ses contemporains l’avaient surnommé le peintre des rois et le roi des peintres », souligne Xavier Salmon, directeur du département des Arts graphiques du Louvre et commissaire de la rétrospective consacrée à François Gérard (1770-1837), au château de Fontainebleau.
Il est vrai que l’artiste a eu le privilège de voir défiler dans son atelier la crème de la vie mondaine parisienne et les têtes couronnées de toute l’Europe du Consulat à la Restauration, en passant bien sûr par le premier Empire, dont il fut le portraitiste officiel. C’est d’ailleurs à l’occasion du bicentenaire de l’abdication de Napoléon Ier que le musée bellifontain a choisi de remettre sous le feu des projecteurs cet artiste extrêmement célèbre en son temps, et depuis un peu oublié. Le château s’est allié avec son homologue versaillais pour réunir les œuvres les plus prestigieuses du peintre, réalisant une galerie de portraits royale : Napoléon en costume de sacre, Joséphine, Marie-Louise, l’Aiglon et tous les proches de l’Empereur sont au rendez-vous. Mais la réussite de ce parcours réside surtout dans la révélation d’œuvres peu connues car conservées en collection privée, à l’instar du délicat et sensuel portrait de Mademoiselle Mars, fameuse actrice de l’époque, ou dans des collections peu accessibles comme le portrait de Joachim Le Breton, conservé à l’Assemblée nationale. La finesse psychologique et le travail au noir de son fond et du costume en font une pièce magistrale, à des années-lumière de la pompe impériale à laquelle on cantonne d’ordinaire le travail de Gérard.
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Le sacre de Gérard
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Abonnez-vous dès 1 €Château de Fontainebleau (77)
www.chateaudefontainebleau.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°669 du 1 juin 2014, avec le titre suivant : Le sacre de Gérard