Alors que la réhabilitation de Napoléon III est enfin en marche dans les musées et les lieux patrimoniaux, le palais Fesch s’attaque à la personnalité la plus dénigrée de la galaxie Bonaparte : le prince Jérôme.
Le cousin de l’empereur, entré dans l’histoire sous le sobriquet de Plon-Plon, a en effet longtemps été dépeint comme l’enfant terrible du Second Empire en raison de ses mœurs très libres et de son positionnement à gauche de l’échiquier politique. Anticlérical et opposé à l’eclavage, le « prince rouge » avait ainsi foi dans le progrès social, dans la science et les arts. De fait, il fut un des principaux mécènes et collectionneurs de son temps. L’exposition reconstitue cette personnalité originale, bien éloignée de sa légende noire, et s’intéresse tout particulièrement à son rôle de protecteur des beaux-arts. Les œuvres qui lui ont appartenu, ou réalisées par des peintres et sculpteurs qu’il a aimés et soutenus, dressent le portrait d’un collectionneur avisé, voire avant-gardiste. On y croise Ingres, Gérôme, mais aussi Courbet, et bien sûr Moreau dont il a été le premier acheteur. En homme de son temps, il nourrissait évidemment des goûts éclectiques et achetait également des maîtres anciens et des antiquités grecques autant qu’égyptiennes. D’ailleurs, ce statut de connaisseur et son entregent auprès des artistes l’imposeront tout naturellement comme le commissaire général de la première Exposition universelle organisée à Paris en 1855. Pas mal pour un soi-disant raté !
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Le retour en grâce de Plon-Plon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Le retour en grâce de Plon-Plon