Depuis Le XVIIe Siècle - Une collection qui réunit tous les continents, représente tous les médiums et agrège toutes les époques : le fonds du Musée des beaux-arts de Lyon est emblématique d’un « musée encyclopédique » tel qu’on le concevait au début du XIXe siècle.
Avec « Connecter le monde », le palais Saint-Pierre saisit l’opportunité que lui offre cette collection universelle : raconter une histoire du monde où les échanges, les rapports commerciaux, de domination, d’exploitation ou de coopération forgent les objets. Une actualisation bienvenue du discours européanocentré dans lequel cette collection fut constituée. Dépassant l’approche par grands foyers de création autonomes, l’exposition propose de déceler dans chacune des pièces présentées le témoignage d’un contact, d’un échange, a minima d’un regard sur l’autre. Au cœur de ce parcours, on trouve un trésor conservé par le palais Saint-Pierre, qui incarne parfaitement cette production artistique « mondialisée » avant même que le terme n’existe. Au XVIIe siècle, la grande tenture de la guerre de Troie a été réalisée pour un commanditaire portugais, dans des ateliers chinois, sur le modèle de gravures lyonnaises adaptant un récit de la Grèce antique. Grâce au prêt d’une des broderies par le Metropolitan Museum of Art (New York), trois des sept pièces de cet ensemble dispersé sont présentées. C’est d’ailleurs le seul prêt sollicité hors de France par le musée lyonnais, qui a essentiellement mobilisé ses collections, ainsi que celles du Musée d’art contemporain de Lyon pour étendre le propos aux XXe et XXIe siècles. La preuve que les musées français peuvent faire le tour du monde en fouillant dans leurs réserves.
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Le musée universel revu et corrigé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Le musée universel revu et corrigé