En réunissant artistes occidentaux et chinois, la fondation Bernard Magrez entend montrer les liens qui unissent ces cultures, ces évidences qui surmontent les différences.
Même si une grande partie des artistes chinois présentés pour l’occasion sont exilés en Occident (Yan Pei-Ming, Zao Wou-Ki, Huang Yong Ping… vivent en France) ou résistent à la censure chinoise comme Ai Weiwei. La Chine n’a rien d’un modèle de démocratie et, dans les salons de l’hôtel particulier de la fondation, on ne parle pas des raisons qui ont poussé ces artistes à fuir leur pays d’origine, le politique n’étant pas le cœur de la démonstration. On préfère donc la rencontre diplomatique du Mao de Warhol avec l’Obama de Yan Pei-Ming, des photographies de JR, de Gabriele Basilico ou de Thomas Struth avec l’éléphant de Huang Yong Ping. On retrouve avec bonheur de nombreuses œuvres de Chen Zhen dont l’humanisme déborde jusque dans le jardin du château Labottière avec deux globes. En 1995, il confiait d’ailleurs au commissaire Hou Hanru : « D’un certain point de vue, l’art occidental serait un art exotique pour nous les Asiatiques ! En réalité, ce qui est vraiment important, ce sont les questions soulevées par les conflits culturels. »
La proposition d’Ashok Adicéam, commissaire de cette exposition sous-titrée « La tentation de l’Occident », préfère cette fois éviter les chocs. Elle construit une vision harmonieuse d’une Chine et d’un Occident sans concurrence économique et culturelle, sans intimidation.
« Shanghai ! La tentation de l’Occident », château Labottière, 5, rue Labottière Bordeaux (33), www.institut-bernard-magrez.com
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Le goût de Shanghai
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°647 du 1 juin 2012, avec le titre suivant : Le goût de Shanghai