La Comédie-Française fait partie du patrimoine national. Nous en donner à voir les coulisses, au Petit Palais à Paris, est plutôt une très bonne idée.
Bien sûr, certains connaissent déjà sa collection de costumes, régulièrement mis en scène au Centre national du costume de Moulins. Mais la plupart ignorent que la Société des comédiens-français, constituée en 1680, a accumulé au fil de son histoire des pièces majeures de Coypel, Houdon, Delacroix, Ingres, Renoir, Rodin, Cocteau…, tableaux offerts par les artistes en contrepartie de places à vie, ou commandes de l’institution elle-même. « Il y a tant de chefs-d’œuvre dans nos locaux que la troupe ne peut faire abstraction de ce patrimoine : dans le foyer des artistes, on trouve par exemple ce portrait de Molière par Mignard ou ce célèbre tableau, Les Farceurs français et italiens », observe Agathe Sanjuan.
La conservatrice-archiviste de la Comédie-Française gère une bibliothèque-musée riche d’un millier d’œuvres d’art, de douze mille dessins de costumes et décors, de quatre cents maquettes, d’innombrables manuscrits et correspondances, et du registre journalier depuis l’origine. Pour la première fois, une sélection de deux cents pièces est présentée : peintures, sculptures, archives, accessoires, maquettes. Afin de séduire tous les publics, Molière est le fil conducteur de cette exposition qui réserve quelques surprises comme cette perruque pour chien, mais aussi des moments émouvants tel ce fauteuil dans lequel Molière interpréta son dernier rôle…
La scénographe Gaëlle Seltzer a découpé le parcours en cinq actes évoquant la fondation de la troupe, l’institution, le répertoire, les comédiens vedettes, le mythe suscité par Molière. Le résultat est ludique et coloré. Et l’envolée d’abeilles – emblème du Français – qui orne les vitres de la rotonde du Petit Palais suggère une ruche toujours bien vivante…
Musée des beaux-arts de la Ville de Paris, avenue Winston-Churchill, Paris 8e, www. petitpalais.paris.fr
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Le « Français » met ses planches au mur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°641 du 1 décembre 2011, avec le titre suivant : Le « Français » met ses planches au mur