Le dernier Miró

Environ 80 peintures, sculptures, dessins, lithographies et maquettes d’œuvres donnent à voir la transformation artistique de Miró entre 1956 et 1977, après que ce dernier retourne dans son pays natal et s’installe à Majorque. Dans son œuvre de la maturité, il ne cesse de se renouveler, s’abreuvant de sources multiples. En 1957, celui qui avait participé à Paris à la première exposition surréaliste avant d’affirmer son désir d’« assassiner la peinture » et réaliser ses premiers tableaux-objets et collages, découvre l’art pariétal en visitant la grotte d’Altamira : sa peinture se nourrit alors de sa force expressive, de ses pigments ocre, de son mystère. En 1959, ses formes se libèrent, ses formats s’agrandissent après sa confrontation à la « nouvelle peinture américaine » lors de son séjour aux États-Unis. À l’automne 1966, l’infatigable Miró réalise son rêve de découvrir le Japon. Il se passionne pour le travail des calligraphes, qui influence sa technique. De taille modeste, l’exposition inédite qui se déploie au rez-de-chaussée de l’ancien bâtiment de la Banque de France évoque cette période créatrice intense à travers des créations méconnues sorties des réserves de la Fondation Maeght, à laquelle l’artiste fit don de 275 œuvres.