« Quand la technologie rencontre la culture. » C’est à ce programme que Mons doit d’avoir été désigné Capitale européenne de la culture pour l’année 2015.
Un titre auquel le festival VIA, qui se distribue entre la ville belge et Maubeuge, sa proche voisine française, n’est sans doute pas étranger : depuis près de trente ans, le festival mené tambour battant par Didier Fusillier défriche avec curiosité le champ des technologies et des arts numériques, passant avec la même aisance par-dessus frontières disciplinaires et géographiques. Un an avant que ne commencent les festivités, l’édition 2014 du VIA offre à Mons l’occasion de mettre en valeur ses choix stratégiques en matière culturelle. Du 13 au 23 mars, l’événement multiplie les hybridations entre art contemporain et technologies, avec un penchant pour les œuvres fortes et spectaculaires. Côté performances, le « graffiste » Vincent Glowinski (alias Bonom) et l’artiste des médias Jean-François Roversi jouent des correspondances entre chorégraphie et dessin dans Méduses. Présentée à Bruges en décembre dernier, l’œuvre mue les danseurs en « human brushes » (pinceaux humains) dont les mouvements, sitôt captés, sont traduits sur un écran en formes évanescentes. Dans la même veine, l’artiste Félicie d’Estienne d’Orves s’associe au musicien Étienne Jaumet le temps d’un Satori. La performance, qui avait constitué le clou du dernier festival Nemo, fait évoluer au rythme de la musique électronique un ensemble de formes sculptées par la lumière, jusqu’à composer une architecture mouvante et hypnotique.
En écho au boom qu’a connu Mons ces dernières années dans le secteur des nouvelles technologies, le VIA lorgne aussi du côté du jeu vidéo. Social Gaming propose un parcours urbain à travers Maubeuge, dont l’enjeu est de susciter la rencontre, de provoquer l’interaction – d’où le titre d’une œuvre conçue en parfait contrepoint avec la pratique solitaire du jeu vidéo. À l’occasion du festival, la ville belge accueille quant à elle divers jeux interactifs, parmi lesquels le City Light Orchestra d’Antoine Schmitt, symphonie visuelle composée à partir de lumières d’écrans d’ordinateurs et déployée à l’échelle d’une rue entière.
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VIA, le défricheur
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Abonnez-vous dès 1 €Le Manège, scène transfrontalière de création et de diffusion, Théâtre royal, Grande Place, Mons (Belgique)
www.lemanege.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°666 du 1 mars 2014, avec le titre suivant : VIA, le défricheur