C’est une approche totalement inédite d’Agnès Varda que propose le Palais idéal du facteur Cheval depuis 2020.
Après « Correspondances », premier volet de la trilogie d’expositions consacrées à l’artiste, « Architextures et perspectives » forme un deuxième volet tout aussi inattendu pour aborder l’œuvre. Jusqu’à présent, on n’avait guère prêté attention à son intérêt pour l’architecture, créatrice de nouvelles formes et de structures, et encore moins à la manière dont celui-ci s’incarne dès le début dans ses photographies, puis dans ses films, installations ou pièces sculpturales. L’attachement que la réalisatrice éprouva toute sa vie pour le Palais idéal s’inscrit dans cette veine. Dans ce deuxième volet, toutefois, moins de photographies du Palais, qu’Agnès Varda visita pour la première fois en 1956, mais davantage de photographies portant sur d’autres lieux qui retinrent son attention par leur architecture imaginative, originale, voire féerique ou porteuse d’un idéal. Des sculptures des jardins de Bomarzo, en Italie, aux Watts Towers de Simon Rodia à Los Angeles, la sélection resserrée entraîne aussi sur la terrasse de la Cité radieuse du Corbusier à Marseille ou à découvrir le mobilier étonnant de l’église Saint-Nicolas de Fossé. Tentes et cabanes de pêcheurs de la plage de Sète ou barres de la cité universitaire d’Antony forment d’autres suites de photos inédites, réalisées au cours des années 1950. En contrepoint, quatre maquettes de cabanes de cinéma d’Agnès Varda reprennent en modèle réduit les cabanes de cinéma qu’elle réalisa cinquante ans plus tard à partir de chutes de films. Films dont la projection d’extraits forme à son tour une autre chambre d’écho délicate de ces lieux et constructions vers lesquels Varda ne cessa de revenir.
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L’attrait d’Agnès Varda pour l’architecture
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°751 du 1 février 2022, avec le titre suivant : L’attrait d’Agnès Varda pour l’architecture