L’Arte povera serait-il considéré comme la réponse la plus pertinente et la plus critique au Pop Art américain ? Peut-être. Mais il faut sans doute chercher les raisons de ce nouvel engouement dans la redécouverte de ce mouvement qui allait en l’espace de quelques années produire des œuvres en totale rupture avec l’esthétique de l’époque. L’Arte povera apparaît au milieu des années 60 dans trois villes italiennes : Turin, Rome et Milan. C’est en 1967 que le critique Germano Celant use pour la première fois du terme d’Arte povera pour caractériser les travaux d’un groupe d’une quinzaine d’artistes (Giovanni Anselmo, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto pour les plus connus). L’approche expérimentale de ces artistes par rapport aux objets produits par la société allait soudain ouvrir une brèche dans un pays encore fasciné par la peinture informelle. L’exposition de la Tate Modern propose, en un parcours simple, une véritable leçon d’histoire sur ce mouvement. Documents relatifs au contexte économique, œuvres emblématiques, pièces jamais présentées depuis les années 60, prêts prestigieux en provenance des grandes collections italiennes, autant avouer que la scénographie tente de satisfaire un public peu initié à ce mouvement. Pourtant, malgré cette débauche de moyens, nombre d’œuvres perdent malheureusement un peu de leur magie poétique initiale.
- LONDRES, Tate Modern, 25 Sumner Street, tél. 207 887 80 00, 1er juin-19 août.
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L’Arte povera investit la Tate Modern
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : L’Arte povera investit la Tate Modern