La délégation en France de la Fondation Calouste Gulbenkian fête ses cinquante ans.
Dix artistes, tous portugais de naissance, mais choisis par Miguel von Hafe Pérez, commissaire de l’exposition, pour leur « ouverture radicale au monde, dans ses stratifications sans chronologies ni géographies qui le limitent », présentent une variété de bouillonnements de formes et d’énergies (dessin, sculpture, photographie, peinture, installation et cinéma) d’une belle diversité. Rien ne permet de reconnaître, découvrant les huit tirages photo Impression jet d’encre sur papier baryté d’André Cepeda (né en 1976), le célèbre Monumento ao Empresário (Monument au chef d’entreprise), aujourd’hui sérieusement vandalisé, situé dans l’un des plus beaux quartiers de Porto. Des miroitements aux lueurs aigres-douces, des reflets scintillants de surfaces rectilignes incertaines semblent loin de toute glorieuse célébration. Les collages et assemblages « hétérotopiques » de Carla Filipe (née en 1973) apparaissent comme de vifs creusets d’expérimentations physiques et émotionnelles, indices d’une socialité urbaine contrastée toujours en mouvement. Un film 16 mm et une impression chromogène en couleur de Joào Maria Gusmão (né en 1979) et Pedro Paiva (né en 1977) – ils travaillent ensemble – sollicitent les réalités les plus improbables, avec humour et absurde en embuscade. L’exposition ne présente qu’un nombre limité d’œuvres réparties dans six salles, mais un catalogue, astucieusement didactique, permet de découvrir les visuels de nombreuses œuvres non exposées de ces artistes âgés de trente-trois à quarante-deux ans.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’art portugais sans folklore
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Fondation Calouste Gulbenkian, 39, boulevard de la Tour-Maubourg, Paris-7e, www.gulbenkian-paris.org
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°684 du 1 novembre 2015, avec le titre suivant : L’art portugais sans folklore