De La Préhistoire Au Xixe Siècle - Un fleuve s’étend face à nous : un fleuve de plus de 250 œuvres de la Préhistoire au XIXe siècle, dessinant des échos entre les civilisations et scandé de quelques pièces contemporaines.
Douze ans après son ouverture, la Galerie du temps du Louvre-Lens renouvelle son accrochage. Parmi les nouvelles œuvres de ce Louvre implanté au cœur de l’ancien bassin minier du Nord-Pas de Calais pour redonner une vitalité nouvelle à ce territoire, se trouve le remarquable ensemble de portraits des « Quatre saisons » de Giuseppe Arcimboldo (1563), fraîchement restauré et superbement éclairé, David tenant la tête de Goliath, de Guido Reni [lire p. 93] ou encore Portrait d’homme de Giovanni Bellini (vers 1500). À côté de ces chefs-d’œuvre, des créations qui n’attiraient pas forcément l’attention dans les immenses galeries du Louvre – comme une femme aux joues roses, nue, peignant sa longue chevelure blonde, étonnamment moderne, peinte à mi-corps par Salomon de Bray au XVIIe siècle, et qui semble sur le point de sortir du cadre. Ou encore certaines pièces exposées pour la première fois, à l’image d’une stèle iranienne du XIIe siècle avant notre ère, découverte en 1905, et présentée au public après cinq années de restauration et de recherches par les équipes du Louvre. Les Babouins de Louxor ont regagné le Louvre parisien. À leur place, deux allées de Sphinx de Serapeum de Memphis invitent les visiteurs à une procession chorégraphiée. Un cartel propose en effet de réaliser quelques gestes dansés. Conçu en collaboration avec un danseur et des habitants, il témoigne de l’attention constante portée par le Louvre-Lens à la médiation. Ici, le pari est d’amener le visiteur vers l’art par l’émotion. Ailleurs, un cartel s’adresse aux petits et aux grands pour expliquer en mots et en images les différents éléments d’une composition et leur donner des repères. Un catalogue didactique, racontant l’histoire de l’art à travers les œuvres de la Galerie du temps, accompagne le nouvel accrochage, ainsi qu’un manga qui, espérons-le, éveillera chez les adolescents des désirs de musées.
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« Peintures fraîches »,
Louvre-Lens, Galerie du temps, 99, rue Paul-Bert, Lens (62),
www.louvrelens.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°782 du 1 janvier 2025, avec le titre suivant : L’art par l’émotion