« This is what you came for » (« Voici ce pour quoi vous êtes venu ») fait référence à cette occasion collectivement manquée, selon l’artiste, de « changer les choses » après le confinement.
Els Dietvorst, pour sa part, a vécu sa transformation au contact de la nature et des saisons, loin de cette société de consommation dont elle déplore les excès. Récompensée par le Belgian Art Prize 2021, elle avait quasiment disparu des radars ces vingt dernières années, le temps de s’installer dans une ferme en Irlande. Son travail avait cependant été sélectionné en 2015 pour figurer à la Biennale de Moscou, avant que le MHKA, le Musée d’art contemporain d’Anvers, lui consacre une rétrospective en 2020. À Bruxelles, son exposition est en deux volets. Celui de Bozar (jusqu’au 21 juillet), plus conventionnel dans sa forme, présente certaines œuvres plus anciennes, notamment une installation vidéo mettant en regard une mise en scène cathartique avec une liste glaçante recensant les causes de décès de réfugiés ayant trouvé la mort alors qu’ils tentaient de commencer une nouvelle vie. « À l’époque, mon focus portait sur les questions d’immigration, les laissés-pour-compte de la société », explique-t-elle. Cette attention pour les marges reste au cœur de sa pratique, qui a cependant évolué pour aborder l’art comme une forme de spiritualité. Les parfums d’encens, les jeux d’ombres et de lumière, les rituels magiques caractérisent le deuxième volet, pour lequel elle a fait appel au collectif BARЯA Movement. Les œuvres sont faites de rebuts collectés dans la rue, de poussière, de quelques litres de sang traité en lavis et de beaucoup de candeur.
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L’art new age d’Els Dietvorst
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This is what you came for. The BARЯA Movement (ft. Els Dietvorst)
»,
Centrale for Contemporary Art, Bruxelles (Belgique), www.centrale.brussels
Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : L’art new age d’Els Dietvorst