À Locarno, on l’appelle déjà « Le Cube ». Depuis avril 2014, le bâtiment futuriste construit sur le bord du lac Majeur par l’agence tessinoise Moro & Moro abrite la Ghisla Art Collection.
Elle est née de la volonté de Martine et Pierino Ghisla de partager avec le public leur collection d’art moderne et contemporain. Celle-ci s’est constituée au cours des trente dernières années. Leur premier achat est un tableau de Georges Mathieu, point de départ d’une collection aussi variée que spectaculaire. Exposée par roulement, la collection se dévoile petit à petit. Le deuxième accrochage, qui vient d’être inauguré, joue sur les contrastes, ainsi que le suggère le titre de l’exposition, « Between Provocation and Enchantment ». Parmi les œuvres sulfureuses, citons celles dans la salle dédiée à la photographie où l’on peut admirer la nonne lubrique de Bettina Rheims se pâmer devant les attributs masculins des nus de Robert Mapplethorpe. Plus sages, sans être lisses, sont les nombreux tableaux, dessins et sculptures exposés. Des années 1950-1960, l’un des points forts de la collection, citons l’admirable Le Replié d’Alechinsky ou l’immense fusain de Botero. L’art informel italien, de Fontana à Castellani, est également bien représenté. Il tient la dragée haute à l’art américain d’après-guerre illustré d’œuvres majeures signées Rosenquist, Twombly, Haring, Basquiat ou Wesselmann. Une brochette de stars qui viennent concurrencer les vedettes invitées au 68e Festival du film de Locarno.
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L’art majeur
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Abonnez-vous dès 1 €Ghisla Art Collection, via Antonio Ciseri 3, Locarno (Suisse), www.ghisla-art.ch
Légende Photo :
Jean-Michel Basquiat, Anybody Speaking Words, 1982, acrylique et huile sur toile, 243,8 x 156,2 cm, collection Ghisla, Locarno. © Fotoearte SA.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°681 du 1 juillet 2015, avec le titre suivant : L’art majeur