Dans les grands magasins existe depuis toujours un rayon pour le moins singulier : celui qui propose des reproductions d’œuvres d’art, peintures ou sculptures.
Écrivain, collectionneur et surtout éditeur, Jacques Putman eut l’idée, un jour, d’y introduire des œuvres originales à des prix abordables. Son but : démocratiser l’art contemporain. Les choses lui seront amplement facilitées avec la chaîne de supermarchés Prisunic, dont la directrice artistique n’est autre que… sa femme d’alors, la designeuse Andrée Putman.
L’expérience, baptisée « Suites Prisunic », débute en 1967 avec une première édition conçue par six artistes, dont Roberto Matta, Pierre Alechinsky et Bram Van Velde, et s’achèvera en 1973. Mais rien n’arrête Jacques Putman. Deux ans plus tard, il poursuit cette aventure éditoriale sous d’autres formes et avec la complicité de sa nouvelle épouse, Catherine Béraud. Tous deux se délectent de jouer les go-betweens entre d’un côté des artistes renommés et de l’autre des imprimeurs exigeants, entre techniques anciennes et outils numériques. Vingt années durant, le couple va développer un copieux programme d’édition qui, de Georg Baselitz à Tony Cragg, de Georges Rousse à Sophie Ristelhueber, de Pierre Buraglio à Claude Viallat, s’avère un véritable panorama de la modernité.
À travers plus de cent cinquante œuvres – soit quelque quatre-vingts artistes –, cette exposition intitulée « L’estampe, un art pour tous : des Suites Prisunic à Catherine Putman » retrace l’histoire de ces éditions multiples et répond, à l’envi, à une question que d’aucuns pourraient se poser : qu’est-ce qu’un éditeur d’estampes aujourd’hui ?
« L’estampe, un art pour tous : des Suites Prisunic à Catherine Putman », Musée des Beaux-Arts, 3, place Stanislas, Nancy (54), tél. 03 83 85 30 72, jusqu’au 30 mai 2011.
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L’art et l’hyper
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : L’art et l’hyper