L’art et la mode confondus

L'ŒIL

Le 1 février 1999 - 141 mots

Du McDonald dans un emballage Hermès, un urinoir duchampien matelassé et clinquant de chez Chanel, telles sont les sculptures « pacifiques » de Tom Sachs. Car ce New-Yorkais de 33 ans, convaincu que la mode et le fascisme ont partie liée, affectionne plus particulièrement les objets porteurs de violence : guillotine, hache, boîte à outils. Cependant l’objet est détourné, soit par le rajout d’un slogan publicitaire, soit par l’usage qu’on choisit d’en faire. Ainsi, Deluxe Dueling Kit, malette à outils en bois, est-elle dotée d’un élégant fermoir et d’un miroir à l’instar des boîtes à bijoux féminines. Artiste « bricoleur professionnel » de l’univers de la mode, il a créé pour Azzedine Alaïa des portants constitués de 22 000 pièces d’un penny et des sièges à partir de caddies de supermarchés pour Dries Van Noten.

Galerie Thaddaeus Ropac, jusqu’au 27 février.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°503 du 1 février 1999, avec le titre suivant : L’art et la mode confondus

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque