Cette exposition constitue l’amorce, ou l’exergue, du grand projet de rénovation du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren. « Exit Congomuseum », comme son titre l’indique, prend le contre-pied de l’ancienne conception du musée colonial. Mais comment ? L’exposition présente 125 pièces maîtresses de la collection ethnographique, masques, statues, armes et objets utilitaires. Parallèlement, huit artistes contemporains (Barthélémy Toguo, Luc Tuymans, Edith Dekyndt, Meschac Gaba, Philippe Aguirre, Johan Muyle, David Hammons et Toma Muteba Luntumbue) ont été invités à questionner, par leurs œuvres, le statut de ces objets devenus pièces de musée et la présentation « in vitro » des autres cultures par la culture occidentale. Car rien n’est moins évident que le statut de ces œuvres présentées dans nos musées. D’où proviennent-elles ? Comment ont-elles été acquises ? Comment justifier notre appropriation et l’« esthétisation » que nous leur faisons subir ? Mille questions se posent. Aussi, l’intervention d’artistes contemporains, visant à réactiver la mémoire des objets et du musée, à repenser leur histoire, peut se révéler des plus salutaires.
TERVUREN, Musée royal de l’Afrique centrale, jusqu’au 24 juin.
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L’art africain revisité
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°523 du 1 février 2001, avec le titre suivant : L’art africain revisité