Xxe Siècle - Ce sont un peu les oubliés de la Grande Guerre : entre 1914 et 1918, sur 8,5 millions de combattants, 600 000 indigènes et Européens vivants au Maghreb, en Afrique de l’Ouest, en Indochine ou à Madagascar sont enrôlés par l’armée française.
L’exposition « Combattre loin de chez soi, l’empire colonial français dans la Grande Guerre » revient sur les enjeux historiques de cette mobilisation des colonies. Elle s’organise autour d’un fil rouge chronologique et thématique déroulé en trois temps : un état des lieux historique de l’empire colonial français, la participation des troupes indigènes à la Première Guerre mondiale et les résonances de leur engagement après l’événement. La scénographie réunit de nombreux documents visuels (affiches, cartes postales, photos), objets personnels et lettres, des armes et costumes, avec en toile de fond, l’histoire de quatre personnages fictifs : un tirailleur sénégalais, un chasseur d’Afrique, un travailleur indochinois et un Antillais. On découvre ainsi le sort particulier réservé à ces troupes. Retirés du front à tour de rôle pendant l’hiver, les régiments coloniaux sont installés dans des « camps d’hivernage » dans le sud de la France et en Afrique du Nord. Les soldats indigènes voient leur courrier surveillé, leurs permissions limitées, de même que l’avancement et l’accès aux postes de commandement. Pour renforcer leur attachement à la France et contrer la propagande ennemie, les autorités militaires facilitent la pratique religieuse, le respect des coutumes et des habitudes culturelles. Une exposition nécessaire pour célébrer la mémoire de ceux qui ont payé leur engagement au prix fort : plus de 75 000 d’entre eux n’en sont pas revenus.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’affront aux indigènes
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : L’affront aux indigènes