Fresque - C’est une immense tapisserie brodée, une tente hexagonale où s’abriter du bruit du monde et où se déroulent des performances, notamment musicales.
Un « Vaisseau infini », pour que l’esprit voyage librement à travers l’espace et le temps. Lauréate en 2021 du Prix SAM Art Projects, Dalila Dalléas Bouzar est invitée à présenter son projet au Palais de Tokyo. Cette œuvre monumentale est l’aboutissement d’un incroyable travail de création collective. L’artiste est d’abord partie dans le Tassili n’Ajjer, dans le désert du Sahara, au sud de l’Algérie, connu pour ses œuvres d’art rupestre – et son exploration pendant la colonisation par les archéologues occidentaux, qui le considéraient comme le « plus grand musée d’art préhistorique du monde ». Elle a patiemment copié les dessins tracés sur la roche pendant des millénaires par plusieurs générations, témoignages précieux des représentations universelles. Puis, en les réinterprétant, elle a constitué un répertoire de formes, figures humaines et animales, et confié à un atelier de brodeuses de Tlemcen le soin de les transposer sur du velours noir, composant au fur et à mesure cette fresque aux accents cosmiques. Ce n’est pas la première fois que l’artiste s’intéresse à l’histoire de son pays d’origine – elle est née à Oran, en 1974. Mais, en s’attachant cette fois-ci à renouer le lien avec un passé séculaire, elle produit une œuvre forte et esthétiquement somptueuse, qui nous projette dans le futur utopique d’une humanité réconciliée avec elle-même.
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La vision onirique de Dalila Dalléas Bouzar
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°770 du 1 décembre 2023, avec le titre suivant : La vision onirique de Dalila Dalléas Bouzar