« La salle de bal est un endroit que j’ai toujours beaucoup aimé parce que son décor évoque non seulement l’apparat et le faste de la Renaissance, mais aussi des rites sociaux comme les bals et les fêtes », raconte David Guillet, directeur du château de Fontainebleau.
« Ce qui est remarquable, c’est que plusieurs artistes majeurs ont collaboré à ce projet. Si sa conception est confiée au célèbre architecte français Philibert Delorme, ce sont en revanche des Italiens qui signent le décor. Il s’agit de spectaculaires fresques mythologiques dessinées par Primatice et peintes par Nicolò Dell’Abbate. Tandis que son extraordinaire plafond à caissons, exécuté par le fameux menuisier Scibec da Carpi, s’inspire de l’art paléochrétien et plus précisément de la basilique de Constantin. Ce qui est touchant, poursuit David Guillet, c’est que l’on est vraiment dans la culture de la Renaissance, mais dans une forme à la fois érudite et légère qui est celle de la fête et des distractions de cour. Ce qui est formidable, et très rare, c’est que cet espace soit parvenu jusqu’à nous dans un état proche de ce qu’il était à l’origine. Sa fonction se lit ainsi encore très bien, notamment dans la tribune où le concert peint par Dell’Abbate évoque le souvenir de fêtes extraordinaires et de bals costumés fastueux. »
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La salle de bal
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : La salle de bal