Nom : Meurisse. Prénom : Catherine, dont elle signa sur les conseils amicaux de Cabu ses premiers dessins dans Charlie Hebdo, pour que les gens voient bien qu’elle est « une fille ».
Dans ce milieu du dessin de presse largement dominé par les hommes, à 25 ans, elle fut en effet la première femme dessinatrice à rejoindre la rédaction de l’hebdomadaire. Elle en a aujourd’hui 43 et, en devenant la première créatrice de bande dessinée élue à l’Académie des beaux-arts, en 2020, elle a fait entrer le dessin sous la Coupole. Catherine Meurisse, malgré sa timidité et grâce à son talent, a bel et bien réussi à se faire « une place à soi ». « Une place à soi », c’est le titre de l’exposition que lui consacre à Strasbourg le Musée Tomi Ungerer, en clin d’œil à l’ouvrage de Virginia Woolf. On découvre au long du parcours l’amour de la dessinatrice pour la nature, qui se déploie dans toute son œuvre. Et l’on s’émerveille de son dialogue constant avec les arts et la littérature. Cette artiste sensible et malicieuse trempe son pinceau dans les couleurs de Delacroix ou emprunte un trait à Gustave Doré quand elle illustre comme lui les Fables de La Fontaine. Dans ses albums drôles et impertinents, on croise Caravage, Hokusai, Cézanne, Picasso, Stendhal, Zola ou encore Proust, son « auxiliaire de vie ». Au long de sa carrière, dans la presse qu’elle a quittée après l’attentat contre Charlie Hebdo, dans la bande dessinée ou dans ses dessins d’illustration, elle a trouvé une place et sa voie.
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La plume et le pinceau
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : La plume et le pinceau