La Passion selon Jézéquel

Par Eric de Chassey · L'ŒIL

Le 1 juin 1998 - 208 mots

Depuis sa création en 1990, l’objectif de la galerie Saint-Séverin est de favoriser la rencontre et le dialogue entre les artistes, l’Eglise et le public. La présentation d’œuvres réunies autour du motif des instruments de la Passion permet de montrer comment ce thème traditionnel rejoint des problèmes qui sont au cœur de l’œuvre de trois artistes contemporains, qui l’enrichissent du même coup de présences nouvelles. Dans le cloître, et autour de celui-ci, interviennent Patrick Chapus (né en 1956), avec des peintures et des ombres d’objets sur mélaminé ou sur papier, ainsi que Claire-Jeanne Jézéquel (née en 1965), avec une sculpture où des panneaux de bois découpés tracent un mouvement circulaire, marqué par des failles/jointures d’enduit blanc.
A l’intérieur de la galerie se trouve un grand dyptique de Djamel Tatah (né en 1959), où l’image d’un homme qui tombe, au milieu d’une foule composée d’individus séparés et indifférents l’un à l’autre, vient en écho à une tradition assumée. Sans s’enfermer dans des problématiques formelles, sans se complaire dans un retour nostalgique à l’iconographie, ces trois artistes – dont on aimerait voir plus d’expositions monographiques à Paris – renouvellent ainsi une approche de l’œuvre d’art qui fait d’elle un véhicule majeur d’interrogations et de significations essentielles.

Galerie Saint-Séverin, 11-29 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°497 du 1 juin 1998, avec le titre suivant : La Passion selon Jézéquel

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