Si, avec La Pointe courte, Agnès Varda provoque en 1954 une nouvelle vague du cinéma, sa récente entrée dans le monde de la vidéo agit comme un vrai raz-de-marée. C’est peu d’ailleurs de le dire puisque c’est sur le tempo de cette dernière qu’elle a construit le parcours de sa première exposition institutionnelle en la matière.
Centré sur le thème de l’île, ce parcours entraîne le visiteur à la découverte de celle de Noirmoutier, si chère au cœur de la cinéaste et au souvenir de Jacques Demy, son époux, disparu en 1990. Les projections/installations qui le ponctuent rivalisent d’inventions plastiques et mêlent avec une rare justesse joie et gravité, clins d’œil coquins et tendres coups de patte. À l’image si espiègle et si généreuse de leur auteur.
Il faut le dire, Agnès Varda est un trésor national. La richesse patrimoniale de son œuvre, qu’elle soit filmique, photographique (vivement une exposition de ses photos !) ou vidéographique se conjugue aux modes de la poésie et du génie de l’image. Varda vidéaste, en voilà un exemple fortifiant pour l’art contemporain ! À voir absolument.
« Agnès Varda, l’Île et Elle », Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261, boulevard Raspail, Paris XIVe, tél. 01 42 18 56 50, www.fondation.cartier.fr, jusqu’au 8 octobre 2006.
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La déferlante Agnès Varda
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°583 du 1 septembre 2006, avec le titre suivant : La déferlante Agnès Varda