SENIGALLIA / ITALIE
La deuxième édition du festival italien fait la part belle à la photographie ancienne et à ses techniques.
Senigallia (Italie). Sur la cartographie des festivals consacrés à la photo en Europe, la Biennale de Senigallia, est une jeune manifestation, elle a été créée en 2019 par le Français Serge Plantureux. Dès sa première édition, le festival s’est distingué par la place accordée à la photographie ancienne et à trois figures de la ville italienne : Giuseppe Cavalli (1904-1961), Mario Giacomelli (1925-2000) et Ferruccio Ferroni (1920-2007).
Cette deuxième édition ne déroge pas à la ligne rétro initiale avec les clichés vintage de Georgette Chadourne (1899-1983) et les portraits des Romanov par Pierre Gilliard (1879-1962), précepteur suisse des enfants du tsar Nicolas II. Sur les traces du passé toujours, Michel Collet retourne sur les lieux où le Caravage a vécu, Philippe Séclier enquête de son côté sur un reportage du cinéaste Pasolini sur les plages italiennes, dont celle de Senigallia, tandis que les archives d’Enrico Scuro reviennent sur le mouvement libertaire de l’été 1977 à Bologne.
On retrouve cette année Giacomelli (au Palazzetto del Duca) et Cavalli, ainsi que d’autres grands noms de la photographie italienne tels Nino Migliori et Mario Cresci, lequel montre ses dernières créations à la Rocca Roveresca, monument emblématique de la ville où se déploie une partie de la programmation. Enfin, l’éloge des techniques anciennes ou analogiques de prise de vue est porté par des contemporains, avec le regard subtil sur le Soudan de Claude Iverné ou les daguerréotypes de Jérôme Monnier exposés au Museo Pio IX.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°571 du 9 juillet 2021, avec le titre suivant : La biennale de Senigallia, sur les traces du passé