Figure majeure de la scène artistique germanique, Klaus Rinke n’en a pas moins entretenu avec la France des relations privilégiées. Preuve en est l’étonnante commande publique qu’il a réalisée en 1986 en hommage à Gaston Bachelard, à Lusigny-sur-Barse, dans l’Aube. Si les institutions nous ont permis de le découvrir et de suivre son travail dans les années 70-80, il y a longtemps qu’on ne l’avait vu. L’eau et le corps occupent dans son œuvre une place prépondérante. Ils y sont les vecteurs de sculptures et d’installations où l’espace et le temps sont sans cesse revisités. Rien de surprenant, en conséquence, à le retrouver dans deux villes que fonde une culture de l’eau. Fondamentalement expérimentale et performante, la démarche de Klaus Rinke, qui n’a cessé au fil du temps de gagner une dimension proprement politique, y trouve là l’occasion de temps forts et partagés. A Pougues, l’artiste (par ailleurs professeur à l’Académie de Düsseldorf) a imaginé une sorte de campus thermal comme un lieu de rencontres, de débats et d’échanges, autour d’un ensemble d’œuvres où l’eau est contenue dans des récipients galvanisés.
A Saint-Nazaire, il a réuni différents travaux au sein d’une trilogie, Solar/Aqua/Tempus, visant à mettre davantage en exergue notre rapport physique au monde, au regard des énergies essentielles qui le règlent et sur un mode plus lumineux.
- POUGUES-LES-EAUX, Centre d’Art contemporain, parc Saint-Léger, av. Conti, tél. 03 86 90 96 60 et SAINT-NAZAIRE, Le Grand Café, 16 juin-30 septembre.
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Klaus Rinke, de la source à la mer
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Klaus Rinke, de la source à la mer