XIXe Siècle - Parmi la multitude d’expositions estivales placées sous le signe de l’impressionnisme, on trouve de tout : du raté, de l’anecdotique, du convaincant et même de l’incontournable.
Le projet du Musée des beaux-arts de Rouen est de cette trempe. En mettant à l’honneur James Whistler (1834-1903), l’établissement normand a comblé une lacune qui peinait les amoureux de la grande peinture : cet artiste inclassable, qui a tant aimé la France, y est en effet trop rarement montré. La première – et seule – rétrospective qui lui a été consacrée à ce jour remonte à près de trente ans et, depuis, on n’a pu admirer son œuvre profondément originale qu’au compte-goutte au gré d’expositions collectives. Les retrouvailles avec le dandy américain remplissent les espérances, et plus encore. Les commissaires ont réussi à réunir ses œuvres les plus significatives, à montrer des pans moins familiers de sa carrière, mais surtout à affûter un angle d’approche des plus pertinents. Le parcours sonde son influence décisive sur une nuée d’artistes allant de Paul-César Helleu à John Singer Sargent en passant par Jacques-Émile Blanche, Frank Burty-Haviland et même Auguste Rodin et Mark Rothko. Jamais scolaire, cette démonstration est limpide et sensorielle à la fois. Les correspondances sont toutes justifiées et certaines vraiment troublantes, à tel point qu’il faut parfois vérifier le cartel pour savoir s’il s’agit d’un tableau du maître ou d’un illustre émule. Un formidable jeu de piste servi par une scénographie impeccable.
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Inclassable Whistler
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Inclassable Whistler