Idylles avec la nature

L’édition 2021 poursuit dans six lieux emblématiques de la ville, la réflexion entamée en 2019 sur la manière dont les photographes s’intéressent à la nature et ce qu’elle revêt pour eux. Dans les beaux espaces du centre d’art, le collectif Tendance floue présente ainsi le cheminement mené à pied à travers le territoire français pendant huit mois par une dizaine de photographes, qui, d’étape en étape, se sont passé le relais. Les approches et les visions diffèrent, parfois se font écho, comme dans La Halle aux grains les séries de Marine Lanier sur ce que peut générer en personnages et en fictions un paysage de montagne, une forêt ou un cours d’eau. L’écriture est libre, sensible, à l’instar de l’exploration du rapport humain au monde sauvage de Léa Habourdin ou de la perception de l’ Anima Obscura de Thomas Cartron et de Sylvain Wavrant. Dans l’ancienne école primaire Bladé, l’aventure canadienne de François Méchain (1948-2019) réunit différentes œuvres autour de l’eau, tandis qu’à La Cerisaie, ancienne demeure d’un fontainier, Nia Diedla convoque en images ce que lui inspire le lieu en métaphores. Quant au récit du livre Tropiques de Julien Coquentin, issu de son séjour familial de deux ans à La Réunion et paru l’an dernier aux éditions Lamaindonne, il convoque un vieil homme, deux petites filles et une nature souveraine, à découvrir d’abord dans les allées de Montmorency de l’ancien château des comtes d’Armagnac, puis dans le cloître de la Collégiale de La Romieu, situé à 15 km de Lectoure.