En 2012, Danièle Kapel-Marcovici et Tristan Fourtine, les deux créateurs de la Fondation Villa Datris dédiée à la sculpture contemporaine, organisaient une exposition autour de l’art cinétique.
Dix ans après, « cette démarche associant l’espace, le mouvement et la lumière captive toujours autant les artistes d’aujourd’hui », relève Danièle Kapel-Marcovici, désormais seule à la tête de la fondation après le décès de son compagnon. Le parcours présenté depuis le 19 mai réunit quelque 80 pièces de 60 artistes français et étrangers. Des figures historiques comme Pol Bury, Carlos Cruz-Diez, Victor Vasarely, Yaacov Agam ou François Morellet partagent avec leurs continuateurs (Elias Crespin, Andrea Bowers) « ce même refus de considérer l’œuvre d’art comme une structure figée », souligne l’historienne d’art Domitille d’Orgeval. Le plasticien Jesús Rafael-Soto, dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance, est à l’honneur avec un grand Pénétrable BBL bleu dans le jardin et d’autres pièces comme Biface ou Rombo en el circulo aux étonnants effets vibratoires. Les jeux de néons de ChuI-Hyun Ahn donnent le vertige, la grande sphère bleue de Julio Le Parc nous hypnotise avec ses facettes de métal tandis qu’Ólafur Eliasson nous immerge dans une intense projection lumineuse. D’autres artistes tels Jean-Michel Othoniel ou Philippe Decrauzat jouent avec la matière pour obtenir des effets d’irisation ou de moirage. On ressort de cette exposition aussi troublé qu’après un spectacle illusionniste.
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Hypnotique retour aux sources
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Hypnotique retour aux sources