Art Contemporain - Invité à investir la Villa Cavrois, Fabrice Hyber (né en 1961) rejoue sa partition artistique en couleurs et en fantaisie.
Dans un parcours investissant tour à tour l’extérieur et l’intérieur du bâtiment, l’artiste offre un contrepoint tout en légèreté à la rigueur de l’architecture moderniste de Robert Mallet-Stevens. Le long du miroir d’eau qui dessine une ligne centrale dans le parc, 34 Hommes et Femmes de Bessines ont pris place. Issues d’une commande publique réalisée en 1991 et revisitée plusieurs fois, ses figures hautes de 86 cm et peintes en vert sont ornées de divers orifices corporels d’où jaillissent de l’eau. On poursuit la balade au fond du parc, sur une parcelle de terre de plus de 500 m2 jusqu’alors en jachère et qui accueillait autrefois le potager des anciens propriétaires. Le plasticien a choisi de le remettre en lumière. Comme l’illustre une aquarelle préparatoire, Hyber en explorateur passionné du vivant, a conçu son jardin à la manière d’un peintre, en jouant sur les formes et les couleurs des végétaux. Utilisant la terre comme une toile, il associe dans un même geste et sur le principe de la permaculture, tomates et dahlias, poireaux et marguerites, citrouilles et tournesols. Après la visite du parc, retour à l’intérieur de la villa dans laquelle l’artiste met en scène ses « Prototypes d’objets en fonctionnement » (POF). Les pièces emblématiques de la Villa Cavrois sont scandées de ses objets revisités : le ballon carré (POF n° 65), l’horloge folle (POF n° 154) comme autant d’installations à se saisir pour tenter d’entrevoir un nouvel espace-temps. Le parcours s’intitule « Humeurs » et il nous met en joie !
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Hyber et sa fantaisie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°778 du 1 septembre 2024, avec le titre suivant : Hyber et sa fantaisie