Peinture - Le lieu est historique, du XIXe siècle. Une ancienne fabrique de plaques de cuivre, zinc et étain pour la gravure en taille-douce et la photogravure.
Écrin industriel de fer et de verre qu’investit aujourd’hui l’artiste Hom Nguyen , dont le travail s’inscrit depuis toujours dans une histoire de trait. Tracés au feutre, au stylo, au fusain, à l’huile, à l’aquarelle, dans les enchevêtrements desquels Hom Nguyen fait surgir des visages. Des visages d’enfants, de femmes, d’hommes. Grands et petits formats. Nimbés de jaunes lumineux qui se détachent sur les cimaises noires et grises. Autodidacte, d’origine vietnamienne, Hom Nguyen a construit sa pratique d’une manière très instinctive. Il a autant regardé la tradition artistique et philosophique asiatique, l’art de la calligraphie et la pensée chan, que les géants de l’art moderne, tels Alberto Giacometti ou Jackson Pollock. Expressionniste, sa gestuelle libre cherche à capter le dessous des apparences. À révéler les énergies invisibles et spirituelles qui vibrent sous la peau des êtres humains. L’obscur et le lumineux. Une manière aussi pour l’artiste de revisiter ici le mythe d’Icare, qu’il interroge comme une forme d’envol initiatique. Dans la nudité du noir et blanc auréolés de jaunes vifs, chaque portrait est conçu par l’artiste comme un voyage ascensionnel, de l’ombre à la lueur, qui vise à se reconnecter avec soi-même.
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Hom Nguyen, la recherche de l’invisible
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°765 du 1 juin 2023, avec le titre suivant : Hom Nguyen, la recherche de l’invisible