Art Contemporain - Herman de Vries (né en 1931), artiste néerlandais, a conçu avec Fabienne Grasser-Fulchéri et Anne Moeglin-Delcroix une exposition éprise de nature et de mots, « Ma poésie est le monde ».
Non chronologique, elle s’ouvre sur une salle présentant des œuvres récentes : trois feuilles de papier vierge discrètement signées au crayon et encadrées sommairement (Untitled, Empty, 2016), au sol dix fagots de papier de riz rapportés de Katmandou (2 000 Empty Sheets, 1989). Elles plongent d’emblée le visiteur dans l’esprit, l’atmosphère poétique et zen de l’artiste. Formé initialement à l’horticulture, De Vries réalise des œuvres qui éclairent son intérêt pour la botanique et le pouvoir coloré des éléments naturels (terre, bois, végétaux). Dès les années 1970, la nature devient son médium et son atelier. C’est le cas de 16 dm2 (1975), une archive de 16 décimètres carrés de nature ou plus récemment du Journal d’une visite à l’île Saint-Marguerite, le 9 avril 1999 (1999) qui rassemble les végétaux glanés sur l’île et sublime la gamme chromatique de la terre insulaire. Qu’il s’agisse de feuilles, de fleurs, de branches, de graines ou encore de terre, une de ses principales activités consiste à classer, répertorier et nommer. Herman de Vries est un fantastique artiste de l’archivage et de la nomenclature. Cette démarche prend aussi la forme de livres. Réalisés sur près de cinq décennies, ils traduisent dans l’exposition son appétence pour la poésie de la nature et celle des mots.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Herman de Vries, poésie de la nature
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°780 du 1 novembre 2024, avec le titre suivant : Herman de Vries, poésie de la nature