Dans les années 1950, un homme d’affaires new-yorkais, Henry Pearlman, et son épouse Rose, jettent leur dévolu sur des aquarelles de Cézanne.
Déjà collectionneurs d’un paysage de Soutine en 1945 (leur premier tableau), les Pearlman avaient développé leur passion pour l’art avec un Portrait de Jean Cocteau par Modigliani (1916) ; ils avaient contacté Oskar Kokoschka pour qu’il réalise le portrait de Henry, le self-made-man, et commencé à s’intéresser aux impressionnistes. Mais c’est résolument l’ensemble de seize aquarelles, complété par six huiles sur toiles, cinq dessins et six gravures de la main de Paul Cézanne, qui rend leur collection si particulière. Il constitue d’ailleurs le noyau de l’exposition qu’accueille le Musée Granet après le Musée de l’université d’Oxford et avant que celle-ci ne rejoigne Atlanta, puis Vancouver, avant de revenir dans le New Jersey. Parmi la cinquantaine d’œuvres qui ont été prêtées par le Musée de l’université de Princeton (où fut déposée la collection en 1976, deux ans après la mort d’Henry Pearlman), se distinguent aussi La Diligence de Tarascon de Vincent Van Gogh peinte en 1888, Le Portrait d’une jeune femme réalisé par Manet entre 1877 et 1879 et une nature morte de 1872 peinte par Pissarro. C’est une occasion rare de voir une Montagne Sainte-Victoire remarquable peinte en 1902 par Cézanne ou un bois peint par Gauguin. L’ensemble accumulé par les Pearlman n’est peut-être pas le plus important d’Amérique, mais ses trente-trois Cézanne, dont vingt-six font le voyage en Provence, la rendent tout simplement
exceptionnelle.
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Henry Pearlman, collection d’exception
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Abonnez-vous dès 1 €Musée Granet, place Saint-Jean-de-Malte, Aix-en-Provence (13), www.museegranet-aixenprovence.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°670 du 1 juillet 2014, avec le titre suivant : Henry Pearlman, collection d’exception