Ouvert en juin dernier à Londres, Albion est un espace d’art contemporain aux dimensions idéales pour accueillir des sculptures et des installations monumentales. De quoi séduire le Britannique Andy
Goldsworthy, sculpteur habitué des grands espaces, le plus souvent extérieurs – il a réalisé nombre d’œuvres in situ au Canada, au pôle Nord ou sur le toit du Metropolitan Museum of Art de New York… Ses dernières œuvres, produites début janvier dans le lieu même de l’exposition, s’inscrivent dans la lignée des précédentes : un art fragile et délicat, en parfaite osmose avec l’environnement. Goldsworthy est un adepte des œuvres éphémères qui vivent et meurent au rythme de la nature, et dont seule la photographie permet de garder une trace. Pour cette nouvelle exposition, l’artiste présente une impressionnante tour de pierre de plus de cinq mètres de haut, en granit provenant de la baie de Glenluce (au sud de l’Écosse). Malgré les dimensions et le poids des pierres, l’ensemble paraît d’un équilibre fragile. Dans le second espace du lieu – tout en longueur, à l’inverse du premier – serpente une œuvre de douze mètres constituée de branchages auxquels se mêlent de l’argile, du foin et des cheveux ; un travail qui n’existera que le temps de l’exposition. La présentation de ces pièces monumentales est complétée par un accrochage de photographies témoignant de précédentes créations de l’artiste.
« Andy Goldsworthy. Passage », LONDRES, Albion, 8 Hester Road, tél. 020 7801 24 80, 11 janvier-31 mars. À lire : Passage, Thames & Hudson, 168 p., 69,95 euros.
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Goldsworthy, le temps d’une exposition
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°567 du 1 mars 2005, avec le titre suivant : Goldsworthy, le temps d’une exposition