Deux femmes, deux approches du rapport de l’être humain à son environnement. La Kunsthalle met à l’honneur les travaux de Geumhyung Jeong (artiste, performeuse et chorégraphe sud-coréenne) et de Dora Budor (artiste croate aujourd’hui installée à New York).
Outre leur sexe, leur âge (nées respectivement en 1980 et 1984) et la pluridisciplinarité de leur travail, les deux plasticiennes se rejoignent dans l’exploration des relations qu’entretient l’être humain à la machine et son environnement social. Dans leurs créations, elles renégocient constamment les frontières entre réalité et fiction et défient l’opposition animé-inanimé. Si Dora Budor s’inspire de l’histoire de l’architecture (notamment utopique) et du cinéma de science-fiction pour créer des œuvres évolutives, Geumhyung Jeong explore quant à elle le potentiel érotique de l’animisme dans des installations, occasionnellement activées par des performances durant lesquelles son propre corps interagit avec les objets assemblés.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Geumhyung Jeong et Dora Budor