La Haggada est le texte dont la lecture accompagne le déroulement du Séder, le repas rituel de la veillée de Pâque (qui s’écrit sans « s » quand il s’agit de la fête de la religion juive) et qui commémore l’épisode biblique de la sortie d’Egypte et les événements souvent miraculeux qui ont accompagné l’exode. Constituée de nombreux passages de la Bible, mais également d’autres sections remontant pour certaines au début du Second Temple, la Haggada est devenue au fil du temps un florilège tout à fait unique de textes liturgiques empruntés à des cultures et des périodes très diverses. Ainsi, Ha lahma anya et Had gadya, bien que tous deux écrits en araméen, ont été composés en Babylonie, pour le premier, alors que le second naît en Allemagne au XVe siècle. Parmi les nombreux messages que contient la Haggada, on note l’idée que c’est Dieu qui construit l’histoire, la naissance du concept de peuple juif, la nature contractuelle de la relation qui unit Dieu et Israël, mais également ce principe qui veut que la liberté ne doit pas être considérée comme une acquisition définitive. Frappé par la symbolique très forte de ce récit, Gérard Garouste, qui fréquente depuis longtemps les sources de la tradition juive, a conçu une suite originale de 35 dessins à la gouache, accompagnés d’une quinzaine de dessins à l’encre réunissant mots initiaux, vignettes et têtes de chapitres associés à un commentaire de Marc-Alain Ouaknin (éd. Assouline). Pour compléter l’ensemble, le musée présente également un choix de gravures de Garouste inspirées de thèmes bibliques, ainsi que des lithographies illustrant le Livre des ressemblances d’Edmond Jabès.
- PARIS, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, 71, rue du Temple, tél. 01 53 01 86 53, 22 mars-5 septembre.
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Gérard Garouste illustre la Haggada
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Gérard Garouste illustre la Haggada