Quand, au début des années 1960, la majeure partie des peintres pratiquait une abstraction lyrique ou informelle dans le goût du temps, le jeune Fromanger (né en 1939) choisit rapidement une voie divergente.
Il s’exprime par la figuration même si la représentation du sujet est alors vouée aux gémonies. Dès ses premiers tableaux, Fromanger introduit une physionomie humaine qui ne quittera plus ses grandes surfaces picturales. Le succès n’est alors guère au rendez-vous. Mais qu’importe ! L’émergence d’un groupe de peintres – Monory, Arroyo, Télémaque... – réunis par la critique sous la bannière de la « Figuration narrative » conforte alors Fromanger dans son choix. Il se joint à eux, à partir de 1965, à l’occasion de plusieurs expositions collectives. Dès lors, le peintre ne se lasse plus d’explorer les thèmes urbains, dans des toiles où l’individu, souvent traité en aplats de couleurs, semble se déshumaniser. Son procédé, entre peinture et photographie, joue du contraste entre stylisation par la couleur et rendus analytiques, dans un effet final proche de l’affiche. Reconnu internationalement depuis les années 1980, le peintre travaille désormais entre Sienne – terre de lumière – et Paris. Cette rétrospective, qui voyagera jusqu’à Séoul et La Havane, permet de parcourir ce travail singulier, des premières œuvres des années 1960 aux séries les plus récentes, comme Série noire (2003) ou Sens dessus dessous (2004).
« Gérard Fromanger, rétrospective, 1962-2005 », expositions en 2 parties : DOLE (39), musée des Beaux-Arts, 85 rue des Arènes, tél. 03 84 79 25 85 et LONS-LE-SAUNIER (39), musée des Beaux-Arts, place Philibert de Chalon, tél. 03 84 47 64 30. Jusqu’au 5 juin.
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Fromanger : figuratif de toujours
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°568 du 1 avril 2005, avec le titre suivant : Fromanger : figuratif de toujours