Formes, couleurs, ensembles

Le titre se réfère à l’importance de la couleur dans le travail de la créatrice, et son inspiration qui puise dans l’histoire de l’art, de la Sécession viennoise à Matisse, en passant par l’artisanat d’art japonais. Le travail de reproduction qu’elle revendique, effectué avec une tablette numérique, est sa façon d’expérimenter et de chercher l’inspiration. « Je copie sur place et je laisse se produire des écarts d’inspiration propres à l’outil employé », explique-t-elle. Une recherche qui porte tant sur les formes que sur les couleurs, que Laureline Galliot considère comme des matériaux en tant que tels. Les palettes multicolores jouent du choc des contrastes et des tonalités souvent sourdes. Les motifs se déclinent sur plusieurs supports : une chemise à fleurs roses et blanches se retrouve sur un autoportrait en peinture digitale. Une théière et une tirelire multicolores imprimées en 3D sont reproduits sur un tableau en peinture numérique. Vêtements, tissus, fresques murales, peintures, tapis, céramiques imprimées en 3D, etc., la créatrice s’essaie à tous les supports et matériaux, dans un travail qui se rapproche de celui d’ensemblier. Cet éclectisme est inscrit dans le parcours de l’artiste, qui s’est d’abord formée en design textile à l’École Olivier de Serres, avant de poursuivre en design industriel à l’ENSCI, dont elle est sortie diplômée en 2012. Scénographe de sa propre monographie, Laureline Galliot compose des tableaux qui nous entraînent au-delà de la séparation entre arts plastiques et appliqués.